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Παρασκευή 9 Μαρτίου 2018

[FR] LES REFOULEMENTS ILLEGAUX A EVROS

Vicky Skoumbi
Πρόσφυγες και μετανάστες στο Θούριο του Εβρου υπό το βλέμμα αστυνομικών και υπό τον φακό του φωτογράφου. Οταν οι κάμερες φεύγουν και πέφτει το... σκοτάδι η τύχη τους είναι κάτι παραπάνω από αβέβαιη
efsyn.gr
Les refoulements illégaux à Evros (frontière gréco-turque) non seulement continuent mais leur nombre ne cesse d’augmenter. 
Selon le nouveau rapport du Conseil grec pour les Réfugiés, cette pratique de refoulement à la frontière nord-est de la Grèce est sur le point de devenir systématique.  Personne n’y échappe : mineurs, femmes enceintes, demandeurs d’asile dont la demande est en cours de traitement et même des syriens ayant obtenu le statut des réfugiés  peuvent à tout moment se retrouver embarqués sur un zodiaque en route vers la côte turque du fleuve qui sépare les deux pays. Le Conseil Grec pour les réfugiés a recueilli des nouveaux témoignages de 18 réfugiés qui ont été victimes de plusieurs violations de leur droits ,allant des injures et de coups de matraques jusqu’à la  soustraction des documents administratifs et des téléphones portables, l’enlèvement et la détention arbitraire en vue d’un refoulement vers la Turquie, le tout perpétré par la police grecque en étroite collaboration avec de groupes armés cagoulés.
Ces dénonciations viennent confirmer de  rapports similaires antérieurs d’Amnesty International et de l’ONG allemande ProAsyl ; ils campent  un décor cauchemardesque d’anomie la plus complète à laquelle seraient soumis les demandeurs d’asile à la frontière d’Evros.  Dans le collimateur de ces opérations secrètes de la police grecque se trouve tout étranger avec ou sans papiers qui croise le chemin des forces de l’ordre. Un Syrien dont la demande d’asile est en cours de traitement a été arrêté au moment où il se rendrait à son travail, tandis qu’une femme algérienne, enceinte de huit mois, a été refoulé de force vers la Turquie, manquant ainsi son rendez-vous fixé avec l’office grec d’asile.
Ce rapport  est d’autant plus inquiétant qu’il est publié juste  une dizaine de jours après la noyade de plusieurs personnes de nationalité turque, dont deux garçons de 3 et 5 ans dans les eaux glacées d’Evros. Il s’agissait d’une famille d’enseignants licenciés et poursuivis par le régime d’Erdogan.
La police grecque enlève et refoule nuitamment à la frontière, les réfugiés se noient et l’Europe est saine et sauve…
25/2/2018